par Christine Rigal
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26 février 2020
Dans le cadre d’une transformation numérique, il vous est peut-être déjà arrivé d’entendre ceci : « Moi j’ai toujours été chef de projet et c’est pas coller des post it qui va changer ma vie. » « Le Product Owner et les dev, c’est deux mondes à part. Le PO n’a rien à faire avec les développeurs. » « Moi j’attends des dates de l’informatique ; je veux des engagements de livraison. C’est à leur équipe de faire le boulot, moi je fais le mien. » « Les nouvelles méthodes c’est bien joli mais un projet ça commence avec un cahier des charges et on réalise après. Voilà » Ça pique, non ? Bon posons-nous un moment. Je ne prétends pas que l’agilité est le cataplasme à tous les maux. Cependant pourquoi travaille-t-on en agile ? Un cercle vertueux consiste à développer un produit ou un service, une application par exemple mais il pourrait s’agir de tout autre chose, et à demander aux clients leur avis sur le produit au fur et à mesure de sa création ; puis de corriger, d’ajuster les développements jusqu’à la livraison finale. Les contraintes ne disparaissent pas mais les défauts sont identifiés et corrigés plus tôt. L’équipe au sens large garde en tête l’objectif d’une amélioration continue. Cet accomplissement a plus de chance d’aboutir dans un environnement ouvert et souple où le PO, le SCM, les développeurs et testeurs, les clients et les experts métiers échangent, discutent, tiennent leur rôle tout en bannissant les frontières. L’équipe est un ensemble solidaire, un organisme vivant. Alors tant pis pour les exaltés du secret, les mélancoliques de la cloison boisée, les enivrés de la strate, les bourrus du changement, le monde multicolore des gommettes a pris le dessus. Ceci dit l’agilité n’interdit pas une transition en douceur ; un ton aimable, des recommandations gracieuses et le sourire enjoué d’une réussite annoncée…. Encore mieux s’il existe un effet miroir en face. Faut pas exagérer.